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| [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! | |
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Money Créateur Universel / Membre de FREEDOM / Molière Hudry
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Et dans ce monde ? METIER: Espion / Tueur... S'occupe du terrain. RELATIONS:
| Sujet: [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! Mar 11 Aoû - 0:08 | |
| {• - PERSONNAGE : Vrai Nom : Hudry Vrai Prénom : Molière Surnom : Money Jour et Lieu de Naissance : Il y a dix-huit ans, en Irlande. Nationalité Actuelle: Britannique ? Groupe : FREEDOM Camp: FREEDOM {• • - DESCRIPTIONS : « Je pense que la nature l’a doté du physique qu’il lui fallait. »On a beau le répéter encore et encore, pour être célèbre, le don et l’art ne suffisent guère. Il faut aussi la beauté. Bien qu’il ne se soit jamais vanté d’en posséder ne serait-ce qu’une infime partie. Il ne s’était jamais vanté de quoi que ce soit d’ailleurs et cette modestie naturelle était facile à deviner sur ses traits rieurs et joliment réguliers. Money pouvait tout de même se glorifier d’une chose. Personne d’autre que lui ne pouvait sourire autant. Il n’y avait pas une heure de la journée où on ne voyait pas ce si étrange étirement des lèvres, parfois mélancolique, souvent moqueur. Certains se demandaient même s’il n’avait pas utilisé la chirurgie plastique, ce qui lui faisait arborer un air scandalisé. Evidemment que non ! C’était juste qu’ils ne le voient pas à la bonne heure car bien entendu, il lui arrivait souvent de prendre des airs bourrus, boudeurs, énervés etc. En résumé, c’est une sorte de clown sans le maquillage. A croire qu’il n’existe pas une expression qu’il soit incapable de reproduire sur son visage. Cependant, une chose restait inchangée. Son regard. Il avait de grands yeux verts très expressifs. On lui avait souvent dit qu’il pouvait prendre n’importe quel air, il suffisait de regarder ses yeux pour deviner ses véritables sentiments. Mais depuis un certain incident que l’on relatera plus tard, lire en lui comme dans un livre ouvert fut plus difficile. A un âge enfantin, il porta un cache-œil digne des plus grands pirates. Mais il n’avait pas la tête qu’il fallait. Ni la chevelure de service. Money était tout ce qu’il y a de plus roux. Ses longues mèches joliment ébouriffées, savamment hirsutes ne se laissaient pas facilement plier. Il en était même très fier, il faut l’avouer. Money était plutôt fier de son corps, sans vraiment en être fanatique. Il y avait de quoi, puisqu’il ne possédait ni les problèmes de santé de plusieurs de ses camarades de la Wammy’s House ni cet aspect maladif. Rassurez-vous, il n’était pas non plus « taillé dans la pierre ». Disons qu’il était dans la moyenne, quoique sa grande taille lui eu toujours rendu service, surtout qu’il avait l’affreuse manie de s’attirer des ennuis de tous les côtés. C’était même un bon coureur, habitué à fuir les situations trop compliquées. Mais en résumé, sa silhouette était repérable de loin, bien qu’elle se fondait dans certains décors. Il était mince, svelte même si on devinait vite que ses habits légèrement excentriques cachaient quelques muscles utiles. Pourtant, rien dans sa démarche décontractée – voir même futile – ne laisse à appréhender un quelconque danger à craindre de sa part. Il avait toujours su se mêler aux bains de foule, plus que n’importe qui. Il arrivait à se faufiler partout avec une agilité qu’on croyait naturelle alors qu’elle n’était que le fruit d’une enfance dure. Et si l’on rassemble tous ces points qui font qu’on peut le visualiser presque totalement, on s’aperçoit qu’il fait partie de cette catégorie de personnes qui s’attirent vite la sympathie d’autrui, que ce soit par son physique agréable sans friser le divin ou son caractère rieur. Particularité(s) : Malgré le fait qu’il porte un cache-œil sur son œil droit, il n’est pas borgne comme on pourrait le croire. « On aurait dit qu’il était profondément optimiste. Un peu comme ces gens qui disent, lorsqu’on leur coupe une main : « Bah ! Il me reste l’autre ! » »C’était le souvenir qu’il plaquait sur chaque personne qu’il rencontrait. Un être éternellement rieur et joyeux. Cela faisait partie de lui. Toujours rire, toujours sourire. Quotidiennement béat. A la Wammy’s House, ils avaient fini par le surnommer : « L’imbécile heureux. » Il faisait tout pour mériter ce titre. On se moquait de lui ? Il prenait ça comme une plaisanterie et en riait. Il lui arrivait souvent de riposter, dans un humour louche qui ne le rendait que plus stupide encore. Pourtant, il était tout sauf idiot. Il faisait même partie des dix orphelins au meilleur QI. On disait même que s’il n’avait pas tourné le dos à la compétition, il aurait égalé Matt. Il répondait alors qu’il était ami avec le roux et qu’il n’avait pas envie d’avoir à battre un autre membre de ce qu’il appelait à cette époque-là : « FIDROS » Fédération Internationale Des Roux Orphelins et Surdoués. D’ailleurs, dès son enfance, il était le premier à trouver des idées farfelues et excentriques qui ne servaient à rien, juste à provoquer des éclats de rires. Et on le surnomma : « Le Clown. » Ce qui ne provoquait en lui qu’un rire cristallin. Il était aussi d’un genre espiègle et moqueur. On ne comptait plus les fois où il piquait son jouet à X, où il jouait un méchant tour à Y… Personne n’était à l’abri de son caractère joueur, très enfantin. Or, derrière ce masque rayonnant, il n’était pas aussi « blanc » que ne le montraient les apparences. Comme si les miroirs reflétaient une réalité toute différente, bien qu’elle ne soit pas contraire. Il avait beau le dissimuler, il n’était pas vraiment heureux. Ni même d’humeur joyeuse. A une certaine époque, il oubliait cette partie noire en jouant le clown. Puis en gagnant de l’argent. Tiens, parlons-en de l’argent. Eduqué dans un milieu qui ne vivait que par et pour ça, il avait fini par lui aussi aimer ces chiffres, ces billets, ces adorables pièces argentées ou dorées qui attiraient immédiatement son regard ou son oreille. Il avait vite appris comment en gagner vite mais pas toujours de la meilleure des manières. Lorsque le L de son époque d’enfant travaillait en tant que détective, lui utilisait son statut de surdoué de bien d’autres manières. Mafia, Meurtres, Règlements de comptes… la façon dont il gagnait cet argent lui importait peu. Money n’a pas vraiment de « limites ». « Ne pas tuer » « Ne pas faire de mal aux autres » « Ne pas voler ». Tout ça lui est égal. Tant qu’il gagne la partie, il se moque royalement du chemin qu’il a dû emprunter et des pions dont la vie a été sacrifiée. C’était ainsi pour n’importe quel enfant de la Wammy’s House. Bien qu’il n’avait guère en tête de servir la justice puisque, disons-le tout de suite, il n’a aucune règle morale. La justice ? Ca ne l’intéresse pas. La confiance ? Il n’en a que pour une minuscule poignée de personnes. L’amour et l’amitié ? C’est bon pour ceux qui n’ont rien à perdre. Mais qu’a-t-il donc à perdre ? Lui-même l’ignore. Pourtant, fidèle à son obstination primitive, il s’entête à avancer dans un chemin tortueux qui ne semble pas être vraiment le sien. Mais que voulez-vous ? Pour lui, ce n’est qu’un jeu. Un jeu qu’il compte bien gagner, le sourire aux lèvres ! Particularité(s) : Comme chaque surdoué de la Wammy’s House, il est alourdi par une manie. Lorsqu’il réfléchit plus que d’habitude, il ne peut pas s’empêcher de gribouiller, quelque soit l’objet utilisé ou le support. {• • • • - ET VOUS ? : - Pseudo ou prénom : Chidori - Âge : 15 ans. - Comment trouvez-vous le forum ? En tant que créatrice, je me dois de l’aimer, non ? - Que pensez-vous du design ? Idem. - Des choses à améliorer ? Non, pas encore. - Faites-vous partie du forum Shinigami Note ? Eh oui.
Dernière édition par Money le Mer 12 Aoû - 23:43, édité 1 fois | |
| | | Money Créateur Universel / Membre de FREEDOM / Molière Hudry
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| Sujet: Re: [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! Mer 12 Aoû - 23:42 | |
| { • • • - HISTOIRE :
GITAN & CIE AH, QU’ELLE EST BELLE, LA VIE ! ♦ ENFANCE
- Témoignage d’une infirmière de la maternité :
« Je me rappelle très bien de cette famille. Des « artistes ambulants », comme on les appelait. D’ailleurs, il est bien difficile de l’oublier. La mère avait une santé très fragile, on l’avait donc amenée à la clinique dès le septième mois. Les médecins craignaient qu’elle n’ait un enfant prématuré ou pire ! une fausse couche. C’était une très jeune femme, sans doute n’avait-elle pas plus de vingt-deux ans, très forte moralement. Elle souriait tout le temps et je peux vous dire que je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi poli et courtois. Elle me demandait si j’allais bien, si mes enfants allaient bien. A cette époque-là, je venais moi-même d’accoucher et mon bébé venait de fêter ses deux mois. Mais comme je viens d’un milieu pauvre, je ne pouvais pas me permettre de prendre un congé. Elle se souvenait de tous les noms de mes enfants, et j’en avais déjà beaucoup, de leur âge et jusqu’à sa sortie de la clinique, elle n’oublia pas de me demander de leurs nouvelles chaque matin. C’était une sorte de rituel. Mme Hudry était plutôt belle, comme un soleil. Elle brillait toujours, partout, même lorsqu’elle se sentait mal, il y avait toujours sa généreuse chevelure rousse qui vous piquait les yeux tant elle scintillait. Jusqu’à maintenant, je n’en ai pas vu de plus belle, même dans ces satanées publicités pour les shampoings ! Son mari, moins jeune –il devait avoir dans les trente ans – venait quasiment tous les jours, sans jamais oublier le fameux bouquet de fleurs. Toujours des lys. C’était sa fleur préférée et à chaque fois qu’on entrait dans la chambre, il y avait cette odeur douce et forte de fleur blanche. Il était très différent d’elle, presque opposé. Très brun, avec une peau terne tandis que la sienne était d’un blanc laiteux. Mais il avait un certain charme et je dois avouer qu’ils formaient un très joli couple, vraiment harmonieux. Ils étaient très proches, c’était clair comme de l’eau de roche. Je la voyais toujours fixer la porte, espérant que la prochaine fois que la porte s’ouvrirait, ce serait son visage qu’elle verrait et non celui d’un médecin ou autre. Parfois, il y avait certaines autres personnes de la troupe qui lui rendait visite. D’eux aussi, je me souviens très bien. De toute ma vie, je n’ai vu des gens aussi excentriques ! Mes collègues en riaient, quoique assez gênés par leur présence. Il y avait un musicien trompettiste, le frère du mari, si ma mémoire est bonne. A chaque fois qu’il arrivait, il se mettait à interpréter des chansons pendant des heures jusqu’à ce que le médecin lui demande de s’en aller. Ça dérangeait énormément les autres patientes. Ce n’était pourtant pas le seul à causer des ennuis. Malgré ça, il y avait une sorte d’atmosphère très gaie. Je me suis toujours dit que l’enfant qui allait naitre dans cette famille allait, sans aucun doute, vivre un bonheur infini. »
Ma mère m’a raconté que le jour où elle est sortie de la clinique, une semaine après ma naissance, toute la troupe avait organisé un spectacle grandiose et il y avait eu tant et tant de monde qu’on ne voyait plus les pavés de la place. J’avais alors deux ans, je pensais que c’était là une preuve de leur affection pour moi. Être surdoué ne sert pas beaucoup dans ces cas-là. Ce n’est que plus tard, avec du temps et de l’observation, que j’ai compris que les deux mois de clinique avait coûté très cher et que ma mère avait dû travailler encore plus dur pour rembourser cet argent perdu. D’une certaine manière, ça ne me dérange pas de savoir ça. Je sais mieux que personne que l’argent gouverne ce monde. Mais à cette époque-là, je n’étais encore qu’un enfant que l’on noyait dans une mielleuse illusion de pureté.
Notre troupe de gitans était plutôt petite. Nous étions à peu près une vingtaine. La plupart maitrisaient deux choses. Ma mère jouait de la guitare et servait de « cobaye » à mon père qui les dépassait tous. Il jouait au magicien, au musicien, au trapéziste et prenait même des rôles pour les comédies annuelles que l’on jouait. Nous étions plus ou moins connus. Le bouche-à-bouche servait énormément nos affaires. Des riches nous demandaient de venir aux anniversaires de leur progéniture, parfois même à des fêtes officielles et plutôt importantes. J’en étais vraiment fier. Au début, c’était le travail de la troupe qui me remplissait de vanité puérile.
- Témoignage d’une demoiselle de la haute bourgeoisie irlandaise :
« Pour mes dix ans, je voulais quelque chose de spécial. En fait, j’avais surtout envie de montrer à mes camarades de classe que j’avais invités – tous des fils de riches – que j’étais bien meilleure qu’eux. Pour leurs anniversaires, il y avait des DJs, des clowns, des magiciens… Ma tante a donc conseillé à mon père de trouver une quelconque troupe et il a pris celle qui passait par notre ville. Ils sont venus quatre heures avant le début de la fête. Je me suis dit que ça faisait très professionnel. D’ailleurs, ils étaient très professionnels. Et plutôt sympathiques, même s’ils étaient vraiment distants. Maintenant, je pense que c’était notre différence de classe. Mon père m’avait dit que c’était de la « fierté de pauvre ». Je n’avais pas vraiment compris et ça m’énervait énormément. J’étais habituée à ce que tout le monde soit gentil avec moi et je voulais qu’il en soit de même avec eux. C’est alors que je l’ai remarqué. Il était plus jeune que moi, six ou sept ans peut-être et pourtant ! On aurait dit qu’il en avait vingt de plus. C’était la première fois que j’avais affaire à un surdoué. J’avais déjà vu ça à la télé. Il était assez boudeur et distant mais ça ne faisait qu’enflammer ma détermination et plus il me rejetait, plus je m’obstinai. Je le surnommais « Poil de carotte » à cause de ses cheveux. Ca l’agaçait tellement qu’on a fini par se disputer à ce sujet. Je voulais savoir son prénom mais il refusait violemment. C’est comme ça qu’on a commencé à parler. On discutait de tout et de rien. Lui s’occuper de préparer la scène et moi je le suivais. Il me disait souvent que je l’emmerdais vraiment. Je me rappelle qu’il n’aimait pas beaucoup utiliser les gros mots et qu’il le faisait exprès en espérant que j’abandonnerais. J’ai bien vu qu’avec tout le monde, même les domestiques, il était vraiment mais vraiment très poli ! C’était sans doute de ses parents qu’il avait hérité cette politesse exagérée. Il les aimait beaucoup. Je me souviens que ça m’avait touchée, parce que le seule lien qui me reliait à mon père – ma mère étant morte en me donnant vie – était l’argent. Quand je le lui ai dit, il m’a regardé d’une drôle de façon et m’a gentiment tapoté l’épaule. Ensuite, l’anniversaire a commencé et il s’est éclipsé. Je ne l’ai plus revu de toute ma vie. Il ne m’a jamais dit comment il s’appelait. Mais j’ai demandé à l’un des artistes de la troupe et quand j’ai su qu’il s’appelait Molière, j’ai bien rigolé. »
Mon père désirait pour moi un prénom noble, il ne voulait pas que j’aie le même train de vie que lui. Il rêvait d’un autre avenir, plus florissant et moins fatigant. Quant à ma mère, elle était profondément perdue dans ses rêves de petite fille, elle ne pensait donc qu’aux bons côtés de cette vie nomade. Elle aimait le théâtre, plus particulièrement les comédies de Molière et les tragédies de Racine. Je me dis que j’ai eu de la chance qu’elle ait choisi le premier bien que lui-même soit une tragédie. En fin de compte, peu de gens connaissent mon véritable prénom. Lorsque j’étais obligé d’en donner un, je l’inventais. C’était plus facile. Même lorsque j’ai commencé à monter sur scène en tant que musicien – je jouais de l’accordéon, nous n’avions pas assez d’argent pour acheter un piano – on m’avait trouvé un nom de scène, ce qui était assez rare chez les gitans. D’une certaine manière, j’étais sûr que nos liens étaient plus forts que ceux que tissent le besoin et l’argent. J’en étais intiment certain. Et cette affection pour eux fut une sorte de tombe que je creusais de mes propres mains. Et en les aimant, j’y posais déjà mes pieds. Et arriva le jour où mon corps entier s’y étala, vivant.
- Témoignage d’une domestique, l’une des rares survivantes du drame :
« C’était un premier Mai, un très beau premier Mai. Madame venait de rentrer de France, après une longue convalescence. Pour fêter son retour, Monsieur avait fait appel à une troupe de gitans assez douée, qu’il avait eu le plaisir de voir chez un ami à lui. Tout était parfait. Nous étions les plus impatients. La troupe était un peu froide mais on s’y faisait rapidement, ce n’était pas méchant. Il y avait aussi un gamin, Swan. Un petit rouquin qui courait partout en aidant tout le monde et n’importe qui. Ce n’était pas un de ses garçons énervants qui ne comprennent que difficilement. Il était même étrangement intelligent. Sa mère aussi était adorable. Bref, tout ça pour dire que tout aurait dû se passer pour le mieux. Personne ne s’attendait à ce que « ça » arrive. Ils étaient plusieurs. Ils se sont infiltrés dans la maison, profitant de la bonne humeur générale. Le manoir a vite pris feu. Cela s’est si vite passé que même maintenant, je n’arrive pas à m’en rappeler totalement. J’ai eu très peur, je n’avais qu’une envie : partir. Le gamin était à côté de moi. Je lui ai pris la main et j’ai couru jusqu’à la porte qui mène au jardin, c’était notre seule porte de secours. C’était un coup de chance ou un miracle. Enfin, plus pour moi que pour lui. Il était dans un état pitoyable, autant physiquement que moralement. Il avait quelques brûlures superficielles et plusieurs blessures pas très graves – il avait une petite coupure qui débutait du sourcil jusqu’au commencement de sa joue droite - mais ça, ce n’était pas important. Il venait de voir toute sa famille mourir devant lui ! »
Quand la troupe a pris feu, sur le coup, je n’ai rien ressenti. A part une douleur à l’œil droit. C’était totalement vide en moi. Ils brûlaient juste devant mes yeux et je ne pouvais rien faire. J’allais être incinéré avec eux, c’était tout ce qui comptait. Mais une main m’a attrapé et en quelques minutes de course effrénée, je me suis retrouvé dehors, à l’air libre. Et ce n’est que là que j’ai réalisé que je venais de perdre toute ma famille et qu’il ne restait plus que moi. Juste moi. La domestique qui m’a sauvé essayait de me consoler mais, jusqu’à maintenant, je n’ai jamais autant pleuré que cette nuit-là. Il m’arrive même de penser que j’ai fini toutes mes larmes. Ensuite, elle m’a amené à un orphelinat du coin. Elle m’aimait bien, je crois. Mais elle n’avait ni les moyens, ni l’envie de s’occuper d’un enfant de neuf ans. Rien que pour payer les soins pour mon œil, ça lui avait coûté beaucoup d’argent. Et même lorsque je lui ai demandé de m’acheter un cache-œil, elle n’a rien dit et m’en a trouvé un, alors que je n’avais qu’une cicatrice superficielle et que je voyais même très bien. Sans doute avait-elle compris que cette marque me dégoûtait. « Il faut aller de l’avant ! Dans la vie, tu rencontreras plusieurs fois des situations où tu risqueras de perdre des êtres chers. » « Alors, je n’ai qu’à ne pas avoir d’êtres à chérir. » « Ce sera triste, non ? Tu voudrais vivre toute ta vie seul, sans personne à tes côtés ? » « Non, pas vraiment. » « Alors fais en sorte de devenir assez fort pour les sauver si ça arrive. » Et elle m’a laissé là, devant la porte en bois d’un orphelinat misérable tenu par des sœurs. Mais je n’étais pas du genre à me morfondre dans mon passé. J’y ai passé quelques semaines qui m’ont suffi pour comprendre que c’est dans un environnement triste qu’on devient encore plus triste. Dans un élan puéril qui me poursuit encore, je venais de décider que plus jamais je ne pleurerais et que je ferais en sorte de ne faire voir qu’un sourire ! Ensuite, on me fit passer des tests de QI. Et direction l’Angleterre.
Dernière édition par Money le Mer 12 Aoû - 23:47, édité 1 fois | |
| | | Money Créateur Universel / Membre de FREEDOM / Molière Hudry
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| Sujet: Re: [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! Mer 12 Aoû - 23:43 | |
| WAMMY’S HOUSE FIN DU CONTE, DEBUT DE LA TRAGEDIE ♦ ENFANCE/ADOLESCENCE
C’était une grande prison dorée. Ce n’était pas très gai, malheureusement. Avec Mello et Near qui s’entretuaient à coups de plans tordus – enfin, c’était plus le blondinet qui le faisait mais bon… - et la compétition qui faisait rage, il suffisait de sourire pour avoir l’air très heureux. On m’a donc cru heureux. J’aimais bien cette illusion à laquelle ils s’attachaient, parce qu’eux n’étaient pas capables d’en faire de même. J’aimais énormément, même. Je profitais donc de ma bonne santé physique pour faire ce qu’ils appelaient « le clown ». Je les taquinais. Un objet volé par ci, une remarque ironique par là. Une véritable attraction humaine. Pourtant, il y avait une certaine distance. Je connaissais bien ce sentiment, celui qui sépare les classes. J’avais le même comportement avec les riches mais dans cet orphelinat pour surdoués, ce qui comptait, c’était les chiffres qui formaient notre QI. Et puisque le mien était très élevé, j’avais droit à une sorte de respect stupide. Ce n’était même pas amusant. A peine quelques mois après mon entrée, j’ai profité de cet énorme bonus. La Wammy’s House était assez connue. J’ai commencé par des petits boulots. Des plans d’évasion, de meurtres, de vol… ça ne me dérangeait pas de savoir que des gens allaient mourir. Ou plutôt, si. Un peu. Je ne sais pas trop. Je ne me posais pas la question. Je gagnais de l’argent et c’était tout ce qui comptait. Et on me surnomma Money. Argent. Maintenant encore, j’en ris. C’était si bien trouvé comme nom mais si mal choisi comme plaisanterie ! Ensuite, il m’avait suffi de faire des « marchés » avec certains orphelins âgés qui avaient déjà une place dans le monde extérieur et les clients affluaient. C’est ainsi que j’ai connu Fair. Elle était la seule à ne pas rire de mes bêtises. Elle et Eden. Sauf que contrairement à Eden, la taquiner ne me plaisait pas tant que ça. On faisait souvent quelques travaux ensemble. Elle avait deux ans de plus que moi et elle avait l’âge demandé pour pouvoir sortir quelques fois de l’orphelinat. On fermait facilement les yeux dans ce genre d’endroits. Je préparais le plan et elle s’occupait du terrain. A cette époque-là, je n’aurais jamais imaginé que cinq ans plus tard, ce serait le contraire. Enfin, si, un peu. Faut dire qu’elle n’était pas très adroite et les résultats n’étaient pas toujours ceux que j’attendais. C’est à cette époque-là, vers mes treize ans, que j’ai rencontré Oasis. Ce n’était pas facile de tomber sur elle par hasard. Elle était de santé fragile. Exactement comme ma mère. Une ironie du destin ? Rien que ce corps malade me poussa à avoir envie de la protéger. Rien que ça. C’était pathétique, pittoresque, comme un mauvais scénario de film de seconde zone. Mais je m’étais tout de même fait avoir, en beauté. Bang ! En plein dans le mile. Plus les années passaient et plus la balle s’enfonçait. Un beau jour, mon cœur lâcha. Et je sortis de la tombe. Fair m’a souvent dit qu’à cette période-là, j’étais devenu plus stupide encore et qu’il fallait faire un grand effort pour ne pas m’appeler « l’imbécile heureux » comme le faisait déjà une grande partie de l’orphelinat. C’était amusant. Douloureusement amusant. Ensuite, Kira, le fameux tueur qui avait brisé L fut vaincu et Near prit sa place. C’était facile à deviner. Mello aurait renié L et monté sa propre affaire, comme on dit. On avait tous envie de savoir comment faisait Kira pour tuer à distance, sans bouger de son canapé. En atteignant ma majorité, je le sus.
FREEDOM L’ARAIGNEE DU DESTIN COUD LA TOILE ROUGE ♦ ADOLESCENCE/PASSAGE A L’AGE ADULTE ?
Elle me demanda de rejoindre l’équipe qu’elle voulait former pour créer une nouvelle justice sur terre. Ou peut-être pas. Je ne lui ai jamais demandé la raison qui l’a poussée à créer FREEDOM. D’ailleurs, je me demande si ce n’était un coup de tête capricieux puisqu’elle n’avait même pas trouvé de nom. C’est en rassemblant les sept membres qu’on en a trouvé un qui nous plaisait bien. Je les connaissais tous depuis belle lurette, c’était mieux ainsi. Même si la raison première était nos aptitudes. Le nombre diminua lorsqu’elle eut le Death Note. Real succomba vite. Dommage, je l’aimais bien. C’était un bon subordonné sur le terrain.
Pourquoi ai-je rejoint le groupe ? Bonne question. D’une part, Oasis y était entrée et la laisser seule ne me paraissait pas très malin mais ce n’était pas la seule raison. Bien sûr que non, je ne suis pas un prince ni un chevalier. Je me suis juste dit qu’il fallait que les morts servent. Il fallait que je fasse en sorte que ça me rapporte. Plaisir, fierté, honneur, vanité. Mais surtout, l’argent !
FIN DE L'HISTOIRE J'étais bien, hein ?
Dernière édition par Money le Jeu 13 Aoû - 16:59, édité 1 fois | |
| | | Eden Sex Symbol Unique / Membre de FREEDOM / Eliott Ingersoll
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| Sujet: Re: [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! Jeu 13 Aoû - 11:39 | |
| Une seule chose à dire pour résumer : magnifique ! *__* C'est digne de l'admin du forum. Un style très agréable à lire, un personnage attachant, d'apparence frivole mais pourtant très complexe. J'ai commencé ta fiche et je n'ai plus su m'arrêter. Est-ce une preuve de la qualité ? J'ose dire que oui, je fus scotchée.
Tu as bien fouillé la personnalité de ce cher Money. J'ai hâte de te voir l'incarner dans un RP "optimiste VS pessimiste" avec ce brave Eden.
Fiche validée bien entendu =)
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| Sujet: Re: [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! | |
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| | | | [FREEDOM] Molière Hudry {FREEDOM} || Terminée ! | |
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